Le double démarrage de Windows et Linux n’est pas seulement une idée géniale ; c’est un moyen pratique de tirer le meilleur parti des deux mondes, que vous testiez Linux ou que vous ayez besoin de Windows pour certains logiciels. Bien sûr, cela peut s’avérer délicat si vous n’y prêtez pas attention : les échecs de démarrage ou les partitions corrompues sont des pièges courants. Ce guide est là pour vous guider tout au long du processus sans perdre la tête ni vos données, afin que vous obteniez une configuration fonctionnelle et que vous puissiez choisir votre système d’exploitation au démarrage. Attendez-vous à quelques dépannages, mais aussi à une certaine frustration, car, bien sûr, Windows rend la tâche plus complexe qu’elle ne devrait l’être. Une fois cela fait, basculer entre Windows et Linux sera aussi simple qu’un redémarrage et un clic sur un menu. Alors, entrons dans le vif du sujet, étape par étape, pour éviter de vider votre disque Windows ou de démarrer sur un écran noir.
Comment démarrer en double sous Windows et Linux
La configuration d’un double démarrage implique la préparation de votre système : partitionnement, installation de Linux et configuration d’un chargeur de démarrage. Ces étapes supposent que vous ne souhaitez pas détruire votre installation Windows actuelle ; prévoyez donc des sauvegardes. L’objectif ? Disposer d’un menu de démarrage fiable qui s’affiche au démarrage de votre PC et vous permet de choisir le système à exécuter. Voici le récapitulatif.
Sauvegardez tout, sérieusement, faites-le maintenant
Cela peut paraître évident, mais on ne le répétera jamais assez. Avant de vous attaquer aux partitions ou à l’installation de votre système d’exploitation, sauvegardez tous vos fichiers importants. Utilisez un disque dur externe ou un service cloud comme OneDrive ou Google Drive. Parfois, le repartitionnement ou l’installation de Linux peut mal tourner (sur certaines machines, c’est fluide, sur d’autres, moins), et perdre des données est la dernière chose que l’on souhaite. Mieux vaut prévenir que guérir, n’est-ce pas ? Vérifiez que votre sauvegarde est complète et accessible, au cas où.
Créer une partition séparée pour Linux
Cette étape est cruciale. Le Gestionnaire de disques de Windows est l’outil que j’ai utilisé à maintes reprises pour réduire la partition principale et libérer de l’espace pour Linux. Pour cela :
- Appuyez sur Win + X et sélectionnez Gestion des disques.
- Cliquez avec le bouton droit sur votre partition Windows principale (généralement C:) et choisissez Réduire le volume.
- Décidez de la quantité d’espace à libérer : 20 Go ou plus suffisent généralement pour une installation Linux de base, plus si vous prévoyez d’effectuer un travail lourd.
- Une fois la partition réduite, créez-la et formatez-la en ext4 si possible (bien que Windows ne l’appelle pas ainsi, contrairement à Linux).N’attribuez pas de lettre de lecteur, laissez-la simplement non formatée pour le moment.
Cette étape revient à définir un emplacement dédié à Linux, afin de ne pas interférer avec vos fichiers Windows existants. Lors de l’installation de Linux, vous choisirez cette partition manuellement. Attention, certaines configurations peuvent présenter des bugs ; soyez vigilant.
Téléchargez une distribution Linux et créez une clé USB bootable
Choisissez ce qui vous plaît : Ubuntu, Fedora, Mint, etc. Rendez-vous sur le site officiel et récupérez l’ISO. Vous aurez ensuite besoin d’un outil comme Rufus ( rufus.ie ) pour créer un support de démarrage. Ce n’est pas compliqué, mais assurez-vous de sélectionner le bon ISO et la bonne clé USB cible. Il arrive que l’outil refuse de fonctionner ou que les clés USB ne soient pas correctement reconnues ; soyez donc patient.
Installez Linux, mais faites attention à la partition
Démarrez depuis votre clé USB, généralement en appuyant sur F12 ou F2 au démarrage, ou en modifiant l’ordre de démarrage dans le BIOS. Une fois l’installateur Linux chargé, suivez les instructions. Lorsqu’il vous demande le type d’installation, choisissez « Autre » ou le partitionnement manuel. Sélectionnez ensuite l’espace non formaté libéré précédemment. Formatez-le en ext4, définissez le point de montage sur /
, puis choisissez votre chargeur de démarrage (généralement GRUB) à installer sur la même partition ou sur la partition EFI du disque, si votre système utilise l’UEFI. L’installateur peut être perturbé si vous avez plusieurs disques ou configurations EFI ; soyez particulièrement vigilant pour éviter d’écraser votre chargeur de démarrage Windows.
Conseil de pro : sur certaines configurations, installer Linux en premier peut écraser le gestionnaire de démarrage Windows ; vous devrez donc corriger ce problème ultérieurement.(Gardez une clé USB de récupération Windows à portée de main, au cas où.)
Configurer le chargeur de démarrage pour qu’il affiche les deux options du système d’exploitation
Une fois Linux installé, GRUB est généralement installé automatiquement, ce qui est parfait. Windows sera reconnu si tout se passe bien. Au redémarrage, un menu devrait s’afficher pour vous permettre de choisir entre Windows et Linux. Si Windows n’apparaît pas, démarrez Linux et exécutez la commande suivante dans le terminal :
sudo update-grub
Cela force GRUB à réanalyser vos disques et à ajouter Windows comme option. Sur les systèmes UEFI, il est parfois nécessaire de modifier le menu EFI ou d’ajouter manuellement des entrées, mais c’est une opération plus complexe. En général, cette commande améliore le fonctionnement.
Désormais, chaque démarrage devrait vous offrir le choix : il vous suffit de choisir votre système d’exploitation du jour. Les problèmes de démarrage automatique de Windows ou de non-affichage de Linux sont courants, mais la plupart peuvent être résolus par quelques manipulations en ligne de commande ou des ajustements du BIOS.
Conseils supplémentaires pour un démarrage double fluide
- Si votre machine est plus récente et utilise le démarrage sécurisé UEFI, vous devrez peut-être désactiver le démarrage sécurisé dans le BIOS : c’est un obstacle courant.
- Gardez un lecteur de récupération Windows à portée de main, au cas où vous auriez besoin de réparer le chargeur de démarrage ou de corriger les paramètres UEFI.
- Allouez suffisamment d’espace sur le disque pour les partitions d’échange et racine Linux – 4 à 8 Go de RAM signifient au moins un espace d’échange égal, mais plus n’est pas mal.
- Sachez que les mises à jour (notamment Windows) peuvent parfois écraser votre chargeur de démarrage ou provoquer des échecs de démarrage. Prévoyez une solution de secours ou réinstallez le chargeur de démarrage Linux si cela se produit.
- Familiarisez-vous avec la façon de réparer GRUB ou le chargeur de démarrage Windows — connaître ces commandes ( comme sudo update-grub ou boot-repair ) peut vous éviter bien des maux de tête.
Questions fréquemment posées
Le double démarrage est-il sûr ?
C’est généralement sans danger, mais certaines configurations peuvent s’avérer compliquées si vous n’y prenez pas garde. Commencez toujours par effectuer une sauvegarde et ne vous précipitez pas sur le partitionnement. Des plantages système ou des problèmes de démarrage peuvent survenir, en particulier sur les systèmes UEFI exigeants.
Le double démarrage ralentira-t-il ma machine ?
Pas directement. Mais avoir les deux systèmes d’exploitation sur un même disque implique un partage d’espace. Ainsi, si vous manquez d’espace ou n’en allouez pas suffisamment, le processus ralentit. De plus, certaines mises à jour peuvent perturber le menu de démarrage, provoquant de légers retards ou des boucles de démarrage.
Puis-je supprimer Linux ou Windows plus tard ?
Oui. Supprimez simplement la partition Linux et réparez le chargeur de démarrage Windows (avec des outils comme les options de récupération Windows ).Effectuez néanmoins des sauvegardes avant de modifier les partitions. Ce n’est pas infaillible.
Puis-je accéder aux fichiers Windows depuis Linux ?
La plupart des distributions Linux peuvent lire facilement les partitions NTFS (système de fichiers Windows), ce qui facilite l’accès à vos documents Windows. Mais l’inverse est plus complexe : Linux ne peut pas écrire sur vos disques Windows sans outils supplémentaires comme ntfs-3g.
Que faire si je suis bloqué pendant l’installation ?
Consultez les forums en ligne, Reddit ou les groupes de soutien communautaires. Il n’est pas rare de rencontrer des problèmes de chargeur de démarrage ou de partition, et d’autres utilisateurs partagent souvent des solutions. Il peut être nécessaire de démarrer en mode de récupération Linux ou de réparer l’entrée EFI.
Résumé
- Sauvegardez tout — ne sautez pas cette étape !
- Créez une partition pour Linux — soyez prudent ici.
- Téléchargez votre ISO Linux préféré et créez une clé USB bootable.
- Démarrez à partir de la clé USB et installez Linux sur la nouvelle partition.
- Configurez GRUB pour reconnaître les deux systèmes d’exploitation et obtenir ce menu de démarrage double.
Conclure
Configurer un double démarrage n’est pas si simple, mais c’est faisable si vous y allez doucement et que vous êtes préparé. Une fois que cela fonctionne, vous pourrez changer de système d’exploitation sans problème. Bien sûr, il y a quelques problèmes et embûches, notamment avec l’UEFI, mais la plupart peuvent être résolus avec un peu de magie en ligne de commande ou de manipulation du BIOS. Conservez des sauvegardes et n’hésitez pas à consulter les forums si quelque chose ne fonctionne pas. Espérons que cela vous évitera de passer des heures à dépanner ou à effacer son disque ; j’ai déjà travaillé sur plusieurs configurations, alors croisons les doigts.